Page:Meister - Betzi.djvu/85

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

extraordinaires, on a vu s’élever tout-à-coup comme un volcan de fureurs et de forces monstrueuses. Il est trop sûr que cette épouvantable puissance est là. Mais c’est bien plutôt elle qui dispose des hommes dont le génie prétend la conduire, que ce ne sont ces hommes qui disposent d’elle. Car elle engloutit ou renverse tout ce qui ne se laisse pas entraîner aveuglément à l’irrésistible violence de son cours orageux.

A. Sans doute. C’est le génie tout puissant de ce siècle de lumières ; et voilà pourquoi nos succès sont indépendans de tous les talens, de toute la gloire des individus qui servirent notre cause, et que nous avons vu briller et périr en si peu de temps avec la même indifférence.

B. L’aveu de votre ingratitude ne pouvait être plus merveilleusement