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promis le règne des mœurs et des lumières, nous ne voyons que le despotisme de l’ignorance et des passions les plus injustes. On prétendait établir l’égalité, la fraternité ; qu’en est-il résulté ? La plus profonde misère, l’isolement le plus pénible, le plus froid égoïsme. Tout devait tendre à faire renaître l’esprit public en France, et jamais on n’y vit régner avec plus d’insolence le plus vil intérêt, toutes les fureurs de l’ambition personnelle, de l’esprit de parti le plus inquiet, le plus aveugle et le plus audacieux. Vous nous aviez promis enfin tout ce qu’on devait attendre de la civilisation la plus perfectionnée, et vous nous exposez sans cesse au danger de retomber dans la plus horrible barbarie.

A. Ce sont vos émigrés, vos coalisés à qui l’on doit attribuer tous les