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B. Il est malheureux qu’ensuite on ait été forcé de payer les créanciers de bonne foi, comme les autres, en papiers qui perdent 98 pour cent, ou de ne pas les payer du tout, et d’emprunter de plus sur d’étranges hypothèques 40 à 50 milliards, sans pouvoir justifier même l’emploi de plus de la moitié de cette somme. Il est plus malheureux encore que les circonstances aient exigé qu’aux anciens impôts on substituât des taxes et des réquisitions beaucoup plus accablantes et beaucoup plus inégales ; qu’au lieu de diminuer le nombre des troupes on l’ait porté au double, au triple de ce qu’elles furent dans les époques les plus dispendieuses de la monarchie ; et qu’enfin, grâce aux faux calculs, aux efforts impuissans d’une coalition monstrueuse on se soit vu comme entraîné de conquête