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tendre et généreux auquel j’osai t’enlever n’existait pas encore, n’était pas toujours le même pour toi. C’est pour lui que je te conjure de vivre, au nom même de notre amour ; ta haine reposerait éternellement sur ma tête, si tu refusais de croire aux dernières paroles d’un mourant : je suis sûr qu’un destin favorable doit vous rejoindre ; dispose tout à l’instant pour passer en Angleterre. Par des raisons qui ne tarderont pas à t’être expliquées, n’y parais que sous ton nom de famille ; emmène avec toi l’enfant que tu daignas adopter. La ferme que t’a laissée Crafford est arrangée pour te recevoir ; c’est là que tu reverras ta sœur chérie ; c’est là… Je me meurs… Au nom du ciel, si tu m’as jamais aimé, respecte ma dernière volonté, ma seule espérance ». Les larmes de Betzi l’avaient empêchée