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d’égayer un moment leurs rustiques loyers par l’intérêt et les égards d’une douce bienfaisance. Il craignait de se rappeler trop vivement le souvenir de Betzi ; mais sans projet, pour ainsi dire, comme sans espérance, il cherchait à réparer ses torts, à se refaire une âme digne de la sienne, à mériter le bonheur d’oser l’aimer encore.

Je ne vous dirai point si Betzi fut informée alors des nouvelles dispositions qu’elle venait d’inspirer à Séligni ; ce qu’il lui fut aisé de savoir au moins, c’est que depuis long-temps il n’avait plus approché le seuil de la maison d’où elle l’avait vu sortir avec tant de chagrin, et qu’il n’avait remplacé cette liaison par aucune autre du même genre. Th***, qui le regrettait et qu’elle rencontrait quelquefois au spectacle, se plaignit à