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reproche. La noble simplicité des sentimens que venait de découvrir Betzi, même en le désespérant, l’avait rempli de respect et d’admiration : de ce moment elle ne fut plus pour lui ce qu’elle avait été jusqu’alors ; il n’osa plus combattre que faiblement ses généreuses résolutions ; mais il lui peignit sa tendresse et ses regrets avec tant de chaleur, de force et de vérité, que l’accomplissement de ces résolutions dut sans doute lui paraître beaucoup plus difficile qu’elle ne l’avait pensé ; leurs adieux furent répétés plus d’une fois et toujours avec de plus vives douleurs, avec de nouveaux transports. Enfin Betzi lui fit promettre de la manière la plus solemnelle qu’il ne chercherait point à l’arracher à ses engagement, qu’il respecterait sa propre faiblesse et la malheureuse situation de son rival ; sur-tout qu’il ne