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rencontrons sur cette route, c’est que le plus ou moins d’étendue, le plus ou moins d’énergie de nos idées ne saurait nous soustraire long-temps à l’empire de nos besoins physiques, l’inévitable loi des destinées ; qu’ainsi nos plus merveilleuses découvertes, nos plus étonnantes théories ne sont que de brillantes illusions, tant qu’elles n’ont pas été sanctionnées par cet deux grandes puissances.

A. Et qui voudrait soutenir le contraire ?

B. Quiconque s’obstinerait à ne pas voir, par exemple, que le peu d’espace que nous avons à parcourir dans ce monde visible, et la dépendance continuelle où nous y sommes nécessairement de l’imperfection de nos sens, de leurs besoins, des peines et des travaux que ces besoins nous imposent, sont de grands obstacles aux progrès d’un perfectionnement illimité.