Page:Meiss - Considérations sur le Judaïsme, 1908.djvu/11

Cette page n’a pas encore été corrigée


CHAPITRE I.

DE L’EXISTENCE DE DIEU


והיא שעמדה לאבותינו ולנו
C’est cette promesse divine qui nous a soutenus, nous et nos pères : Car ce n’est pas un seul ennemi qui s’est élevé contre nous pour nous exterminer : mais dans tous les siècles, de nouveaux persécuteurs surgissent pour nous anéantir et le Saint, Béni soit-il, nous sauve de leurs mains.
Haggadah


L’Histoire du peuple juif paraît tellement se complaire dans le « surnaturel » et le « miraculeux » que l’on éprouve le besoin, avant d’en aborder l’étude, d’être fixé sur un point capital : celui de l’existence de Dieu.

Certains philosophes ont cherché à nier qu’un Dieu souverainement sage et souverainement juste ait présidé à la formation de l’Univers. Ils ont préféré attribuer au « Hasard » les merveilles que nous admirons dans la Nature, et ils n’ont vu, dans la succession des événements, que le caprice de l’aveugle « Fatalité ».

Le simple bon sens suffit pour réfuter ces doctrines ridicules et désespérantes, car toute œuvre suppose