prends », de *ôp-ne dont le vocalisme radical est à hitt. ep-mi « je prends » comme idem ուտեմ « je mange » (de *ôd-) à lit. éd-mi,§ 102 (cf. M. S. Լ. XXIII, p. 276).
Le groupe -*ln se réduit à -l(cf. Pedersen, K• Z. XXXIX, p. 354 ; Meillet, M. S. Լ. XIX, p. 178) : helum Հեղում « je verse », de *pelnumi (§ 81 / ?) ; yli յղի « (femelle) pleine, enceinte », de *i-pôlniyâ (avec/ « dans » comme premier terme) en face ձշւմու, « chevreau », ancien *pô !o-, gr. n<bh>ç (Mladenov, K• Z. L, p. 54) et dtam-ul ամուլ « stérile » < *ti-pôlo(cf. Rev. ét. arm. X, 1930, p. 184).
I.-e. *m donne arm. m մ ե. l’initiale et entre voyelles : mis միս « chair », cf. skr. màmsàm, got. mimz, v. si. mçso ; im իմ « de moi », cf. gr. èpé. Devant m initial on rencontre une prothèse isolée dans amis ամիս « mois », cf. lat. mênsis, gr. pr/v} pyvôç, etc. — Le groupe *sm se réduit km : mi մի « un », cf. gr. (ita (de *• »/va) en face de հԿ « un » de *sem-s ; datif um ում « à qui », cf. skr. kâsmai, got. hwamma {mm de *zm, ancien *sm)} v. pruss. stesmu « à celui- ci ». — Dans mnam սեան « je reste », mn doit représenter *min- issu de *menou *mēn-, cf. gr. fiipvw, lat. manēre.
À l’intérieur du mot, après voyelle a et /, le groupe *-mn- aboutit à wn ւն par une altération qui s’explique aisément : on trouve ainsi pastawn սլ ա շւո tu ւՆ « service, culte », gén. paàtaman էյչւսշ—տաման՝, mrjiwti մրճիւն « fourmi », gén. mr’jman մրիքան’, goViwti գոչիւն « cri », gén. goVman գոչման. Mais *mn subsiste après u indo-européen ; ainsi dans les noms en -umn ֊ուսս du type de sarzumn շարժումն « mouvement ». Au contraire, après u arménien sortant d’un *o indo-européen, *m/i devient *wn qui se réduit à -n : anun անուն « nom », en regard de gr. ov »pay repose sur*anuwn, *onomno~. Les adjectifs en -un ուն tirés de présents sont donc d’anciens participes en -*omno-, du type de lat. alumnus : ainsi sarzurt շարէք-ուն « mobile » {sarzem շա րժեմ « je meus »), է՚էխո թռչուն « volant ; oiseau » {t’tcim թ IX « je vole ») ; gnayun գնայուն « mobile » (gnam գնամ « je vais »), cf. Rev, ét. arm. VIII, 1928, p. 1 sq.
Dans hołm Հողմ « vent », qui se compare à gr. ἄνεμος (§ 15), une dissimilation a altéré en -łm- une suite -*nm- ou -*nəm-.
22. — Le traitement de w consonne est plus compliqué que celui des liquides et des nasales. L’arménien a deux continues v վ