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BINET.

Votre frère le dragon, alors ?

MIMI.

Eh ! oui !

BINET.

Ah ! voilà ! je ne savais pas que vous aviez un frère dragon ! si je l’avais su je n’aurais pas été surpris !

MIMI.

Mais Vert-Vert !… tu disais que Vert-Vert…

BINET.

A peine en liberté j’ai voulu le rejoindre, je me suis informé et j’ai fini par arriver dans l’endroit où on l’avait emmené. C’était une sorte de grande salle où on n’y voyait goutte ! ils étaient là une vingtaine de gens hommes et femmes qui criaient tant qu’ils pouvaient. De temps en temps, mon pauvre maître criait plus fort que tous les autres, alors c’étaient des ah !… des oh !… et cette dame qui, il y a une heure, ici, le regardait si drôlement…

LE COMTE.

La Corilla !

BINET.

Elle lui parlait avec une petite voix, cette dame… avec une petite voix

MIMI.

Cette dame… elle est encore près de lui !

BINET.

Eh ! oui, c’est là qu’est le danger !

MIMI.

Je crois bien que c’est là !… (Aux dragons.) Mais vous le sauverez !

LE COMTE.

Sans doute !

BERGERAC.

C’est convenu !

BINET.

Et comment ?

BERGERAC.

Cela ne te regarde pas !…

Il sonne.