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LE COMTE.

C’est elle ! monsieur Friquet, vous comprenez que vous êtes de trop maintenant ! faites-moi l’amitié de reprendre le chemin par où vous êtes venu, et de m’attendre au dehors !

FRIQUET.

C’est facile. (Il se dispose à escalader, puis, profitant du moment où le comte guette l’arrivée de Bathilde.) Oh ! je n’en aurai pas le démenti !

Il redescend vivement et se sauve de l’autre côté du jardin.

BINET, rentrant.

Voici madame d’Arlange, monsieur, la voici…

Entre Bathilde.

TRIO.
LE COMTE.
––––Ah ! ma chère femme.
BATOUDE.
––––Ah ! ma chère femme. Ah ! mon cher mari.
LE COMTE.
––––Binet laissez-nous.
BATHILDE.
––––Binet laissez-nous. Va-t-en, mon ami.
BINET.
––––––Moi m’en aller pour que l’on vienne,
––––––––––Qu’on vous surprenne
–––––––––––Non, jamais !
––––––Et, puis, moi, je perdrais ma place !…
LE COMTE, lui donnant de l’argent.
––––––––––––Jamais ?
BINET, faiblissant.
––––––––––––Jamais !
LE COMTE, même jeu.
––––––––––––Jamais ?
BINET, même jeu.
––––––––––––Jamais !
––––––A la rigueur, je vous permets