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FLAMMÈCHE.

Vous avez été ce qu’il faut être, énergique et doux.

DÉLICAT.

Ma femme me le disait bien souvent : « Monsieur le commissaire est comme il faut être, énergique et doux. »

LE COMMISSAIRE.

Ah ! ta femme te disait ?…

DÉLICAT.

Oui, patron…

LE COMMISSAIRE, à Flammèche.

Allez vite chez M. Leblanc, le lieutenant de police ; vous lui direz que le prisonnier est ici et que j’attends des ordres pour savoir ce que je dois en faire… Mon pauvre Délicat, tu continues à ne pas trouver, pour ta femme ?…

DÉLICAT.

Non, mais je trouverai…

FLAMMÈCHE, qui allait sortir.

Jamais tu ne trouveras… (Revenant près du commissaire, bas.) Jamais il ne trouvera. Voilà un mois qu’il cherche quel est l’amant de sa femme.

LE COMMISSAIRE, en riant.

Je sais bien…

FLAMMÈCHE, bas, au commissaire.

Et il n’a pas découvert que c’est moi…

LE COMMISSAIRE, stupéfait.

Comment ! toi aussi ?…

FLAMMÈCHE.

Plaît-il, mon commissaire ?…