Page:Meilhac et Halévy - Théâtre, VIII.djvu/205

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
FLAMMÈCHE.
Ell’passait sa vie à s’brosser
Pour n’avoir pas d’désagrément.
FLAMMÈCHE et DÉLICAT.
C’est que l’charbonnier est tout noir,
Tout noir.
Et que l’farinier est tout blanc,
Tout blanc !
TOUS LES QUATRE.
Tout blancs, tout blancs, tout blancs, tout blancs…
Les fariniers sont d’bons enfants !
MARGOT.

Faut-il qu’ils soient forts, tout de même, pour porter des sacs comme ça !… Ils n’ont pas l’air, pourtant… celui-là, surtout…

BERNADILLE, à Délicat.

Comment faites-vous ?…

DÉLICAT.

Ça nous fatigue…

FLAMMÈCHE.

Ça nous éreinte…Et si vous vouliez être bien aimable…

Ils mettent un des sacs sur le dos de Bernadille.

DÉLICAT.

Attendez… il y en a un autre…

Ils mettent le second par-dessus le premier, sur le dos de Bernadille.

BERNADILLE, trébuchant sous la secousse.

Il n’y en a plus ?… (Il trébuche encore.) Hé là ! hé là !…

Il reprend son équilibre.

MARGOT, à Bernadille, qui a les deux sacs sur le dos.

Allons vite, descends… porte ça dans le four.

BERNADILLE.

Allons, faut que j’y aille, décidément… il n’y a pas moyen de l’éviter.