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DÉLICAT.

Je vous demande pardon si je repasse devant vous…

Il passe encore une fois devant Flammèche pour embrasser Toinon.

FLAMMÈCHE.

Elle revient à elle…

TOINON.

Messieurs, je vous en prie, n’allez pas croire, parce que j’ai eu la bêtise de m’évanouir, n’allez pas croire… ça ne prouve pas…

FLAMMÈCHE.

Ça prouve que nous avons eu tort de vous l’aire une mauvaise plaisanterie, voilà tout !

TOINON.

Une plaisanterie ?…

FLAMMÈCHE.

Pas autre chose, la cabaretière, pas autre chose… (Bas, à Délicat.) Veille à ce qu’il ne puisse pas sortir de cette maison, je vais moi-même prévenir le commissaire…

TOINON, qui saisit ce dernier mot.

Le commissaire !… il est perdu !

Elle entre chez elle. — On entend des cris : « La boulangère !… la boulangère !… » — Flammèche, qui allait sortir, s’arrête.

FLAMMÈCHE.

Qu’est-ce que c’est ça ?…

DÉLICAT.

C’est cette boulangère qui a gagné tant d’argent rue Quincampoix, avec les actions de M. Law… Elle ne va plus à pied : c’est en chaise à porteurs maintenant qu’elle distribue le pain chez ses pratiques.