Page:Meilhac et Halévy - Théâtre, VIII.djvu/175

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
TOINON.

N’aie pas peur !… (Bernadille entre dans la maison.) Il a conspiré ! j’ai un amant qui conspire !… Ah ! depuis que je sais cela, il me semble que je l’aime, mille fois davantage.

BERNADILLE, ouvrant la fenêtre et paraissant sur le balcon.

Et de la prudence, n’est-ce pas ? de la prudence !

TOINON.

Eh ! oui… mais cache-toi donc !

Bernadille disparaît. — Délicat et Flammèche descendent en scène.


Scène VI

TOINON, DÉLICAT, FLAMMÈCHE, puis JACQUOT.
FLAMMÈCHE.

C’est lui, n’est-ce pas ?

DÉLICAT.

Je crois que c’est lui : cependant je ne suis pas sûr… il a bien le costume de l’homme que nous cherchons, mais comme nous n’avons pu distinguer les traits…

FLAMMÈCHE.

C’est lui, j’en suis sûr.

TOINON, à part.

C’est de lui que son parle.

Elle retourne vers sa boutique.

DÉLICAT.

C’est trop fort… être l’aigle de la police, savoir que ma femme a un amant, et ne pas pouvoir arriver à savoir qui est cet amant… c’est trop fort ! c’est trop fort !