Page:Meilhac et Halévy - Théâtre, VIII.djvu/163

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
CHŒUR DES PAGES.
Nous avons chez la Cydalise
Fait ce soir une chère exquise,
Et maintenant,
Riant,
Chantant,
Nous rentrons chez nous
Bras dessus dessous.

Les voleurs se sont approchés ; le pistolet à la main, ils entourent les pages comme ils entouraient tout à l’heure le financier.

LES VOLEURS.
Çà, messieurs, la bourse ou la vie !
Allons, allons ! la bourse ou la vie !
LES PAGES, éclatant de rire.
La bourse ou la vie ?…
Ah ! la bonne plaisanterie !
LES VOLEURS.
Non, ce n’est pas une plaisanterie :
Messieurs les pages du Régent,
Il faut nous donner votre argent.
LES PAGES.
Notre argent ?…
LES VOLEURS.
Votre argent !
RAVANNES.
I
Si je comprends ce que parler.
Ce que parler veut dire.
Votre but est de nous voler :
C’est à pouffer de rire !
Dans nos poches, mes bons fripons,
Fouillez à votre guise :
Il n’y reste rien… nous sortons
De chez la Cydalise…
Pauvres maladroits !
Où la femme a passé, le voleur perd ses droits.