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FRASQUITA.

Carmen ! un bon conseil : ne reste pas ici.

CARMEN.
Et pourquoi, s’il te plaît ?
MERCÉDÈS.
Et pourquoi, s’il te plaît ? Il est là.
CARMEN.
Et pourquoi, s’il te plaît ? Il est là. Qui donc ?
MERCÉDÈS.
Et pourquoi, s’il te plaît ? Il est là. Qui donc ? Lui,

Don José… Dans la foule il se cache… regarde.

CARMEN.
Oui, je le vois.
FRASQUITA.
Oui, je le vois. Prends garde.
CARMEN.
Je ne suis pas femme à trembler ;

Je reste, je l’attends… et je vais lui parler.

L’Alcade est entré dans le cirque. Derrière l’alcade, le cortège de la cuadrilla reprend sa marche et entre à son tour. Le populaire suit. — L’orchestre joue le motif : Les voici ! voici la quadrille… La foule, en se retirant dégage peu à peu José… Carmen reste seule au premier plan !… Tous deux se regardent pendant que la foule se dissipe et que le motif de la marche va diminuant et se mourant à l’orchestre. Sur les dernières notes, Carmen et José restent seuls, en présence l’un de l’autre.

Scène II

CARMEN, DON JOSÉ.
DUO
CARMEN.

C’est toi ?

JOSÉ.
C’est toi ? C’est moi.