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LE CAISSIER.
On me bouscule, on m’étrangle, on m’outrage !
LE PRINCE.
Pourquoi donc, messieurs, tant crier ?
FALSACAPPA.
Monsieur ne veut pas nous payer !
LE CAISSIER, au prince, montrant Falsacappa.
N’écoutez pas, cet homme est fou !
FALSACAPPA, au prince.
Votre caissier n’a pas le sou !
LE PRINCE, au caissier.
Expliquez-vous, monsieur.
LE CAISSIER.
Oui, mon prince, écoutez.
LE PRINCE.
Est-ce ainsi que mes volontés… ?

On entend au dehors un bruit de castagnettes.

LE CAISSIER.
Pas un mot de plus !… Écoutez !
TOUS.
Écoutez !
L’HUISSIER, entrant par le fond, à droite.

(Parlé.) Une seconde ambassade de Grenade !

LE PRINCE.

(Parlé.) Comment, une seconde ambassade de Grenade ?…

À ce moment, entrent par la porte du fond, à droite, le capitaine des carabiniers, Gloria-Cassis, la princesse de Grenade, Adolphe, Campotasso, le précepteur et les carabiniers. — Tous s’avancent menaçants et les bras tendus vers les brigands terrifiés. — Ce mouvement se fait sur le chœur suivant, qui se chante d’un air sombre.

LES ESPAGNOLS et LES CARABINIERS.
Y a des gens qui se dis’nt Espagnols,
Et qui n’sont pas du tout Espagnols ;