Page:Meilhac et Halévy - Théâtre, VII.djvu/251

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
LES BRIGANDS, à part.
Ah ! la bonne aubaine !
L’affaire est certaine !
Nous pourrons sans peine
Les dévaliser,
Et puis, sans scandale,
Faire notre malle,
Raide comme balle,
Et nous la briser !…
LES GENS DE LA COUR, regardant les brigands, à part.
Ah ! quelle ambassade !
C’est une parade,
Une mascarade !
Ils ont un bon chic !
Vient-il de Castille
Ou de la Courtille,
Ce joli quadrille,
Pour un bal public ?
LE PRINCE, regardant Fiorella, à part.
Ah ! la bergerette,
À qui sur l’herbette
J’ai conté fleurette…
Pardieu la voici ?…
LES BRIGANDS.
LES GENS DE LA COUR.
Ah ! la bonne aubaine !…
Ah ! quelle ambassade !…
LE PRINCE, à part.
Mais cette jeunesse,
Par quel tour d’adresse,
Est-elle princesse,
Au jour d’aujourd’hui ?
LES BRIGANDS.
LES GENS DE LA COUR.
L’affaire est certaine !…
C’est une parade…
FIORELLA, à part, regardant le prince.
Ah ! quelle surprise !
Pristi ! je suis prise,
Et notre entreprise
Est en grand danger !
LES BRIGANDS.
LES GENS DE LA COUR.
Nous pouvons sans peine…
Une mascarade !…