Page:Meilhac et Halévy - Théâtre, VII.djvu/182

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
FIORELLA.

Ce serait prudent.

LE PRINCE.

Mais, si je m’en vais, que penserez-vous de moi ?

FIORELLA.

Prudence n’est pas poltronnerie.

LE PRINCE.

C’est votre avis ?

FIORELLA.

Oui.

LE PRINCE.

Alors, je m’en vais… Mais nous nous reverrons ?…

FIORELLA.

Peut-être.

LE PRINCE.

Je n’en demande pas davantage… Dis-moi seulement quel chemin il faut prendre…

FIORELLA.

Quel chemin ?… Je vais te le dire.

Désignant un sentier à gauche.

RONDEAU
Après avoir pris à droite,
À gauche tu tourneras,
Et par une route étroite
Vivement tu descendras ;
Là tu verras la rivière,
Et tu la traverseras
Sur un petit pont en pierre
Qu’aisément tu trouveras…

Le prince lui prend la main.

Ne prends donc pas ma main,
Enfant, tu n’écoutes pas !
Je te dis le chemin,
Le chemin que tu prendras…