riez, je ne voudrais pas vous dire des choses désagréables… mais enfin, vous avez ma montre… je la reconnais à la chaîne.
Pietro a une montre attachée à une ficelle.
Moi, ta montre ?…
Il la retire de sa poche.
Il vous faut une preuve !… regardez-la : je suis sûr qu’elle retarde de cinq minutes.
PIETRO, étonné, regardant la montre. En effet !…
Là !… (À Pietro qui veut remonter la montre.) Ah ! tu auras beau la remettre à l’heure, ça sera toujours la même chose.
As-tu du cœur, au moins ?
Je suis venu ici tout seul… il me semble que cela n’annonce pas un homme qui a froid aux yeux…
Pietro remonte et passe à droite.
Suis-moi donc… Et nous, enfants (Les brigands, qui avaient remonté, redescendent tous.), allons, avant le repas du soir, faire encore un tour dans la montagne… (À Fragoletto.) Je serai à côté de toi, mon gaillard, et nous verrons si ton mérite est à la hauteur de ton ambition.
Allons dans la montagne !… (Il s’approche de Fiorella.) Mais vous, mademoiselle, vous, à cause de qui j’ai pris cette détermination qui peut avoir une certaine influence sur ma vie entière… ne me direz-vous pas un mot ?