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CARMAGNOLA.

Et vous avez pris dix francs pour vous !

BARBAVANO.

Nos dividendes sont dérisoires… J’étais banquier, moi ; je me suis fait voleur, parce que j’espérais qu’il y aurait moins de travail et plus de bénéfice… c’est le contraire qui est arrivé.

DOMINO.

Et à qui la faute ?…

Il passe près de Barbavano.

BARBAVANO.

Pas à nous, puisque nous ne faisons qu’obéir…

FALSACAPPA.

À moi, alors ?

BARBAVANO.

Mais oui… à vous !

FALSACAPPA.

Messieurs !… Qu’est-ce que vous demandez, à la fin ?

CARMAGNOLA, allant à lui.

On vous demande tout uniment… (Se tournant vers les deux autres et à demi-voix.) Qu’est-ce qu’on lui demande, au fait ? (Barbavano lui dit quelques mots à l’oreille. Haut, à Falsacappa.) On vous demande d’avoir une idée et de trouver quelque bon coup à faire.

FALSACAPPA, allant à Pietro, bas.

Qu’est-ce que tu penses de ça, toi ?

PIETRO, bas.

Promettez-leur quelque chose… ou rendez les dix francs.

FALSACAPPA, bas.

Je vais leur promettre quelque chose. (Haut et se tournant vers les trois brigands.) Écoutez-moi, mes fidèles lieute-