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ACTE TROISIÈME
LA PÉRICHOLE.

Y es-tu ?

PIQUILLO.

J’y suis.

LA PÉRICHOLE.

La Clémence d’Auguss…

DON ANDRÈS, flatté.

Ça, c’est délicat !

LA PÉRICHOLE.

La Clémence d’Auguss… ou les Coupables récompensés quand ils auraient dû être punis…

PIQUILLO.

Complainte brillante, en trois couplets.

Don Andrès aperçoit le Vieux Prisonnier portant un basson.

DON ANDRÈS.

Que vois-je ! le marquis de Santarem !

Pour toute réponse, le marquis de Santarem attaque sur son basson la ritournelle de la complainte suivante.

COMPLAINTE.
LA PÉRICHOLE.
Écoutez, peup’d’Amérique,
De l’Espagne et du Pérou,
Écoutez… ça n’coût’qu’un sou !…
L’histoire très véridique
De deux amants malheureux,
Qui finir’nt par être heureux.
ENSEMBLE.
De deux amants malheureux,
Qui finir’nt par être heureux.
PIQUILLO.
Le vice-roi en colère,
Les fit, pour certain’raison,
Mettre tous deux en prison ;
Heureus’ment, il s’évadèrent,
Grâce à un vieux prisonnier
Qui du basson savait jouer.