Je vous assure, mon oncle, que vous ne comprenez pas.
Je comprends que ton cœur est bon, et cela me réjouit, parce que je suis ton oncle… Allons, embrasse-le, ton bon gros homme d’oncle ! (Il embrasse Manuelita ; puis, regardant à droite : ) Ah !… c’est le mari !
Scène II
Des dames !… Soyons poli… (Saluant.) Mesdames, je vous salue. (Les dames se retournent avec dédain. Piquillo descend sur le devant et se dit à lui-même : ) Ah ça ! où suis-je ici ?… Que m’est-il arrivé ?… On ne m’ôtera pas de la tête que depuis hier il s’est passé dans ma vie des choses extraordinaires… Quelles choses, par exemple !… voilà ce qu’il me serait impossible, pour le moment… (Saluant de nouveau les dames qui sont revenues sur le devant.) Mesdames, je vous salue derechef.
Il ose nous saluer !
Faisons-lui sentir notre mépris… voulez-vous ?
Je ne demande pas mieux. (Haut, à Piquillo.) Madame va bien ?