Page:Meilhac et Halévy - Théâtre, V.djvu/247

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
235
ACTE PREMIER

PANATELLAS, criant, à la porte du cabaret.

Tout ce que vous avez de plus fort comme madère, n’est-ce pas ?… tout ce que vous avez de plus fort !

Don Andrès sort de sa maison.
DON ANDRÈS.

Du xérès, je vous prie… je ne serais pas fâché d’avoir un peu de xérès…

PANATELLAS.

Eh bien, Altesse ?

DON ANDRÈS, un peu ému.

Eh bien ! ça va, mon ami… ça va très bien !… pourtant elle a encore des scrupules… des tout petits… Aussi, avec quelques biscuits trempés dans du xérès… (Guadalena sort de la maison du fond.) Mademoiselle, je vous prie, du xérès…

GUADALENA.

Tout de suite, monsieur.

Elle rentre dans le cabaret, Don Andrès repasse à droite.
DON ANDRÈS, à Panatellas.

Vous savez, si ça peut vous aider à décider votre homme, annoncez-lui qu’en se mariant, il devient marquis de Mançanarez, comte de Tabago.

PANATELLAS.

Je n’y manquerai pas, Altesse.

DON ANDRÈS.

Annoncez-lui ça… Si ça ne fait pas de bien, ça ne peut pas faire de mal.

MASTRILLA, sortant du cabaret avec le madère.

Voici le madère…

GUADALENA, de même, avec le xérès.

Voici le xérès !