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ACTE PREMIER
DON ANDRÈS, montrant sa petite maison.

Si fait, là, dans cette maison, qui est à moi et dans laquelle j’espère que vous me ferez le plaisir de dîner avec moi tout à l’heure.

LA PÉRICHOLE, avec élan.

Dîner !…

DON ANDRÈS.

Vous voulez bien.

LA PÉRICHOLE.

Oui, je veux bien.

DON ANDRÈS.

J’ai là ce que vous me demandez ; je le vais quérir et je vous l’apporte, mon amour !

LA PÉRICHOLE.

Oui, allez ! (À part.) Il me demande si je veux dîner !

Elle va se rasseoir à la table et se remet à écrire.
DON ANDRÈS, à Panatellas et à Don Pedro.

En effet, messieurs, elle n’est pas mariée, et le règlement exige qu’elle le soit… je vous remercie de me l’avoir rappelé… Je vous charge, vous, monsieur le premier gentilhomme de ma chambre, de trouver au plus vite quelque pauvre diable qui consente à l’épouser… (Allant à Don Pedro.) vous, monsieur le gouverneur de la ville, de trouvez un notaire qui consente à bâcler immédiatement ce mariage… Et si dans deux heures… vous m’entendez bien… si dans deux heures… tout n’est pas fini, j’accepterai la démission de tous vos emplois, charges et dignités… (Allant à sa petite maison et se retournant avant d’y entrer.) sans oublier les appointements !… (Appuyant.) Immédiatement !

Il entre dans la petite maison, les laissant stupéfaits.
DON PEDRO.

Que faire, Miguel ?…