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LA PÉRICHOLE
DON ANDRÈS, effrayé.

Eh ! eh !

DON PEDRO, s’approchant de Don Andrès.

Criez alors, criez avec nous : (Criant à tue-tête.) Vive le vice-roi !

DON ANDRÈS.

Vive le vice-roi !

PANATELLAS et DON PEDRO.

A la bonne heure !…

DON ANDRÈS.

À la bonne heure !… Ça va très bien dans ce quartier-ci.

DON PEDRO.

Et dans les autres quartiers, ça va encore mieux.

DON ANDRÈS.

Vous croyez ?…

PANATELLAS.

Voulez-vous aller voir ?

DON ANDRÈS.

Je veux bien.

PANATELLAS.

Allons-y, alors !

DON ANDRÈS

Allons-y !

Tous les trois sortent en criant : « Vive le vice-roi ! ». La foule, tout en éclatant de rire, crie : « Vive le vice-roi !… ». Quand Don Andrès, Don Pedro et Panatellas sont hors de vue, musique à l’orchestre. — Tous les regards de la foule se dirigent alors vers le fond à droite, par où arrivent la Périchole et Piquillo, chanteurs ambulants, pas riches du tout, portant guitares en sautoir. Ils descendent sur le devant de la scène. — Aux premiers accords, les trois cousines sont sorties de leur cabaret.