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ACTE DEUXIÈME.
CLÉMENTINE.
Jamais, monsieur, et cependant… avouez qu’en un cas pareil, l’épouse pourrait plaider les circonstances atténuantes.
COUPLETS.
I
- On prend un ange d’innocence,
- Tout comme j’étais à seize ans ;
- Un jour, on la met en présence
- D’un prince des plus déplaisants…
- Voilà comment cela commence.
- Elle pleure, elle en perd l’esprit,
- Mais la raison d’État empêche,
- Qu’on écoute ce qu’elle dit.
- Bref, elle épouse un roi Bobèche !…
- Voilà comment cela finit !
II
- Un seigneur de haute naissance,
- Un beau soir, paraît à la cour,
- Il ose, voyez l’insolence,
- À la reine parler d’amour.
- Voilà comment cela commence.
- De fureur la reine pâlit ;
- Mais, le lendemain, moins revêche,
- À l’imprudent elle sourit…
- Et tu vois d’ici, roi Bobèche,
- Tu vois comment cela finit !
BOBÈCHE.
Vous avez une manie désagréable, c’est de toujours me parler de ce dont les femmes évitent généralement de parler à leurs maris…
CLÉMENTINE.
Je ne vous en parlerais certes pas, monsieur, s’il ne s’agissait du bonheur de ma fille.
BOBÈCHE.
Votre fille, madame !… je suis sûr qu’elle sera plus