Quatre déjà !…
Il faut nous arrêter. Sire, vous êtes la voix qui commande, mais moi, je suis le bras qui exécute… et ça commence à me fatiguer. Et puis, j’ai des remords… c’est la nuit que ça me prend… Pas plus tard qu’avant-hier, j’ai eu une crise… je me suis levé précipitamment. La comtesse Oscar m’a dit : « Qu’avez-vous, mon ami ?… » Je n’ai pas osé lui dire que c’était le remords… Elle a cru ce qu’elle a voulu.
Je comprends ça.
Il faut nous arrêter.
Bah ! celui-là encore… après nous verrons… (Passant à droite.) Et maintenant, occupons-nous des affaires de l’État. (Il fait tourner une crécelle dorée qui est sur le guéridon ; un page entre par la droite.) Qu’on m’apporte le monde !… (Le page apporte un globe terrestre, qu’il dépose sur le guéridon et sort. Au comte.) Avez-vous observé l’horizon politique ?
Oui, sire.
Moi aussi, monsieur, et j’ai une opinion.
Je ne la connais pas, sire, mais je la partage entièrement.
Mon opinion, c’est que la conduite du sire de Barbe-Bleue n’est pas claire… Cinq de ses femmes ont déjà