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BARBE-BLEUE.

POPOLANI.

Superbe fille !

Ils lui reprennent la taille.

BOULOTTE, passant à droite.

Hé là ! vous me faites rire !…

LE COMTE.

Écoutez-moi, adorable fille… si, par hasard, quelque jour, en chassant, je m’égarais, du côté de votre cabane… ce n’est qu’une supposition… vous auriez bien, chez vous, quelque chose à offrir au chasseur affamé ?

BOULOTTE, faisant la révérence.

Pour déjeuner ?… mais je vous offrirai tout ce que vous voudrez, mon bon seigneur !

POPOLANI.

Je la reconnais bien là… (Ritournelle.) Voici les jeunes filles, et avec elles tout le village.

Les paysans et paysannes entrent de droite et de gauche. — Parmi eux est le greffier, muni de papiers, plume et encre. — Boulotte va s’asseoir sur le banc devant la cabane de Saphir. — Pendant le chœur suivant, le comte Oscar examine les jeunes filles.


Scène VI

Le Greffier, POPOLANI, LE COMTE, BOULOTTE, Paysans et paysannes.
CHŒUR.
Sur la place, il faut nous rendre,
C’est l’ordre de l’intendant ;
Il vient pour nous faire entendre
Quelque chos’d’intéressant.
POPOLANI.
Vous toutes et vous tous qui vous trouvez ici,
Je vous salue et je vous dis ceci :