Page:Meilhac et Halévy - Théâtre, II.djvu/97

Cette page n’a pas encore été corrigée

LE CHEVALIER. Comment, je me trompe?...

BOISGOMMEUX , hurlant. En me voyant aux genoux de madame...

HENRIETTE, se remettant à crier. En le voyant à mes genoux... (A Boisgommeux.) Ah ! j'y renonce.

BOISGOMMEUX, toujours hurlant. En me voyant aux genoux de madame, vous avez cru que je lui parlais d'amour...

LE CHEVALIER, qui a enfin entendu. Certainement, je l'ai cru.

HENRIETTE, à Boisgommeux. Très bien... allez toujours... il vous entend...

BOISGOMMEUX. Eh bien, pas du tout !... je ne lui parlais pas d'amour...

LE CHEVALIER. De quoi donc lui parliez-vous ?

BOISGOMMEUX. Je vais vous le dire...(Il fait signe qu'il a besoin d'un peu de repos. — Puis se remettant à crier.) Vous savez que le marquis et la marquise n'ont pas toujours vécu en très bonne intelligence ?

LE CHEVALIER. Chut ! parlez bas... ce sont là des choses intimes, des secrets de famille...

BOISGOMMEUX, criant de plus en plus fort. Vous savez qu'à plusieurs reprises ils ont été sur le point de se séparer ?

LE CHEVALIER. C'est ça, ne parlez pas plus haut que ça...