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BOISGOMMEUX. C'est le bonheur !...

HENRIETTE. Vraiment, vous êtes heureux ?...

BOISGOMMEUX. Tout ce qu'une poitrine humaine...

HENRIETTE, l'interrompant. Oui, je sais. Qu'est-ce que ce sera donc, quand je vous aurai dit ce que j'ai encore à vous dire ?

BOISSGOMMEUX. Il y a encore quelque chose ?...

HENRIETTE. Venez là, près de moi...

BOISGOMMEUX. II y a encore quelque chose. Ah !... c'est trop !... c'est trop !... Ah !

HENRIETTE. Calmez-vous, voyons...

BOISGOMMEUX. Je ne peux pas...

HENRIETTE. Asseyez-vous là... là... (Boisgommeux s'assied auprès d'elle.) Vous rappelez-vous ce que vous me disiez quand vous me faisiez la cour ?

BOISGOMMEUX. Et que vous vous moquiez de moi...

HENRIETTE, l'empêchant de continuer. Oh!... oh!... Votre amour était immense, profond comme le grondement lointain du tonnerre, suave comme la palpitation des étoiles... Il devait durer toute la vie, votre amour, toute la vie !...