Page:Meilhac et Halévy - Théâtre, II.djvu/36

Cette page n’a pas encore été corrigée

HENRIETTE, avec enthousiasme. Tout de bon! vous feriez cela?

KERGAZON. Ça vous va-t-il?

HENRIETTE. Si ça me va!... (Elle se lève.) Il me demande si ça me va!... je crois bien, que ça me va!

Elle sonne.

KERGAZON, Vous partez, alors... (Il se lève.) Quand partez-vous?

HENRIETTE. Je vais vous le dire... (Entre Joseph.) Vite, un indicateur des chemins de fer! .. vite! vite!...

JOSEPH. J'en ai un, madame. II sort.

HENRIETTE. Ce n'est pas pour rire?... Nous cessons tous les deux d'être mari et femme, vous me rendez ma liberté, ma liberté tout entière?...

KERGAZON. Oui, je vous la rends, et je reprends la mienne...

HENRIETTE. Ah!... (Rentre Joseph : Henriette saute sur l'indicateur.) Attendez... voyons, voyons... Poitiers... dix heures vingt-cinq... (Regardant la pendule.) Il est trop tard... mais il y a un autre train... à trois heures dix... Vite, Joseph, dites à ma femme de chambre de m'apporter un chapeau, un manteau... ma petite malle de voyage... et puis une voiture, vite, une voiture... (Joseph sort.) Je pars tout de suite, monsieur.

KERGAZON. Je m'y attendais.