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JOSEPH. Madame a appelé?... HENRIETTE, à part. J'ai failli me trahir... (Haut.) Non, Joseph, non... c'est très bien, laissez-moi... (Joseph sort; Henriette continue, mordant son mouchoir pour étouffer ses cris.) Je t'aime! je t'aime !... (Se relevant brusquement.) Voyons, c'est impossible... Il n'est pas parti sérieusement... ce serait une bêtise, et il n'est pas bête, le brigand!... II va revenir... (Prêtant l'oreille.) Oui... je ne me trompe pas... on ouvre la porte, on marche... quelqu'un vient, c'est lui!... (La porte s'ouvre et Henriette recule épouvantée.) Non ! c'est le marquis!...

SCENE VI HENRIETTE, KERGAZON. KERGAZON. Vous m'avez attendu, je vous en remercie.

HENRIETTE, à part. Oh ! cette voix !...

KERGAZON. Asseyez-vous, madame.

HENRIETTE. Ce sera long?...

KERGAZON. Je serai aussi bref que possible... D'ailleurs, ce que j'ai à vous dire vous fera sans doute assez de plaisir pour que vous ne regrettiez pas...

HENRIETTE. Allons donc!...

KERGAZON. Vous allez voir. (il s'assied.) Je ne crois pas me trom-