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Wanda.

Sans doute… sans doute…

Fritz, revenant près d’elle.

Eh bien, alors… fais comme moi…

Wanda.

Tu dis ?…

Fritz.

J’ai ôté mon panache… ôte ton panache aussi.

Wanda.

Tout à l’heure…

Fritz.

Pourquoi tout à l’heure ?… Toujours cette timidité !… A cause de mon grade… n’est-ce pas ?… Je suis bien sûr que si, au lieu d’être tous les deux… ici… dans un appartement richement décoré, nous étions dans ta simple cabane, tu n’hésiterais pas tant… Mais voilà !… c’est une chose à remarquer que, plus on s’enfonce dans les classes élevées, plus on fait des manières… Eh bien, il ne faut pas… il n’y a pas à dire : « ma belle amie… », il faut te rassurer, à la fin… O ma Wanda !…

Il la prend par la taille.
Wanda, se dégageant.

C’est pourtant vrai que j’ai un peu peur…

COUPLETS
I
Faut-il, mon Dieu, que je sois bête !
C’est pourtant vrai qu’il m’interdit,
Avec cet or sur son habit
Et son panache sur la tête !…
Mon dieu, faut-il que je sois bête !
Pourquoi, diable, avoir peur de lui ?…
C’est mon mari !
(À ce moment, on entend un violent roulement de tambours.)

Qu’est-ce que c’est que ça ?