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Scène VIII

Les Mêmes, l’Armée, FRITZ, WANDA, Paysannes, puis LA GRANDE-DUCHESSE, IZA, OLGA, AMÉLIE et CHARLOTTE, NÉPOMUC, état-major de la grande-duchesse.
Chœur.
Portons armes ! Présentons armes !
Fixes, droits, l’œil à quinze pas !
Que son altesse a de charmes !
Que son altesse a d’appas !
Portons armes ! Présentons armes !
Fixes, droits, l’œil à quinze pas !

Au son d’une musique militaire, entre par le fond, à droite, la Grande-duchesse : — tenue de cheval, cravache à la main ; elle porte le costume de son régiment. — Derrière elle viennent ses demoiselles d’honneur, également en amazones et dans le costume du régiment ; puis, un brillant état-major de jeunes officiers en uniformes éclatants. — Les soldats présentent les armes. — La Grande-duchesse passe devant le front des troupes en commençant par le fond, à droite ; arrivée sur le devant, à gauche, elle paraît frappée de la beauté de Fritz, qui est à l’avant-scène entre deux tout petits soldats. — Scène muette : Fritz est très troublé par les regards de la Grande-Duchesse ; celle-ci se remet assez difficilement et vient au milieu.

La Grande-duchesse.
RONDEAU.
Ah ! Que j’aime les militaires,
Leur uniforme coquet,
Leur moustache et leur plumet !
Ah ! Que j’aime les militaires !
Leur air vainqueur, leurs manières,
En eux tout me plaît !
Quand je vois là mes soldats
Prêts à partir pour la guerre,