Page:Meilhac et Halévy - Théâtre, II.djvu/101

Cette page n’a pas encore été corrigée

gens mariés de faire des bêtises, il ne leur a pas interdit ça, le sage législateur ; mais il a décidé qu'en pareil cas le mari doit aller en ville !...

HENRIETTE. Tandis que la femme doit rester chez elle ?

BOISGOMMEUX. Hein ?

KERGAZON. C'est un coup de patte... Elle vous en veut à cause de la morale que vous lui avez faite... Ça s'arrangera, n'ayez pas peur... ça s'arrangera.

JOSEPH, entrant. Madame la marquise est servie.

Moment d'hésitation.

KERGAZON, à Boisgommeux. Eh bien !... qu'est-ce que vous attendez ?... Offrez votre bras à la marquise... vous dînez avec nous.

Il pousse doucement Henriette vers Boisgommeux.

BOISGOMMEUX, s'excusant. Mais, cher marquis... je ne sais pas...

KERGAZON, avec autorité. Vous dînez avec nous.

HENRIETTE, prenant le bras du vicomte, et regardant son mari avec une exaspération contenue. Troubadour ! ! !

Ils se dirigent vers la salle à manger. — Henriette au bras de Boisgommeux ; Kergazon marche derrière eux.