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LE PEUPLE, d’un cri unanime.

Il n’y en a pas !

CALCHAS, furieux et s’avançant.

Comment ! Il n’y en a pas ?… Cherchez autre chose !

ACHILLE.

Non, il n’y en a pas, il n’y en a pas !… J’ai trouvé, cette fois !

AGAMEMNON, à Ménélas.

C’est peut-être la réponse… cette unanimité…

MÉNÉLAS, consultant le papier.

Non, ce n’est pas la réponse… Elle est là, la réponse, je la vois !… si je ne la voyais pas, je croirais moi-même…

AGAMEMNON, voyant reparaître Pâris.

Le berger ! le berger !…

Grand silence.
ACHILLE, à part.

Lui ! Toujours lui !…

MÉNÉLAS, à Pâris.

Vous savez la différence ?

PARIS.

Oui.

MÉNÉLAS.

Eh bien, vous êtes un malin !

PARIS, modestement.

Je m’adresse à Calchas et je lui dis :

      La différence n’est pas maigre
      Entre des cornichons et toi !
      Ils sont confits dans du vinaigre…
      Calchas est confident du roi.

AGAMEMNON, après un temps.

Ah !… ah !… j’ai compris !…