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LE PEUPLE.

C’est vrai ! c’est vrai !

AGAMEMNON.

La Grèce s’abrutit !

LE PEUPLE.

C’est vrai ! c’est vrai !

ORESTE.

Vive adhésion !…

AGAMEMNON.

Pourquoi le caractère imposant de cette solennité m’empêche-t-il d’adresser la parole à Parthénis et à Léæna, que j’aperçois là-bas ?… « Voyons, leur dirais-je, vous qui connaissez tant de monde, voyez-vous beaucoup de gens d’esprit ?… » Je suis bien sûr qu’elles me répondraient : « Nous voyons des guerriers, des architectes, des marchands, des sculpteurs, des poètes, des philosophes, des gens de lettres… mais pour des gens d’esprit, nous n’en voyons jamais. »

PARTHÉNIS et LÉÆNA.

C’est vrai ! c’est vrai !

ORESTE.

Un peu vif, mais profond !

AGAMEMNON.

Et, par les dieux immortels, cependant, il doit y en avoir quelque part, des gens d’esprit !… C’est afin de les découvrir que nous avons institué ce concours… Les rois, les poètes, les bergers…

HÉLÈNE, très émue, se levant.

Les bergers !… où donc est-il ?

AGAMEMNON.

Vous dites, princesse ?…

HÉLÈNE.

Rien !