Page:Meilhac et Halévy - La Vie parisienne, 1866.djvu/107

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
MADAME DE QUIMPER-KARADEC.

C’est moi.

GARDEFEU.

Et la baronne ?

MADAME DE QUIMPER-KARADEC.

Envolée, la baronne… mais je suis restée, moi.

GARDEFEU, à part.

Fichtre !

MADAME DE QUIMPER-KARADEC.

Je suis restée et nous allons rire !

GARDEFEU, lugubre.

Croyez-vous ?

MADAME DE QUIMPER-KARADEC.

Je l’espère, et voulez-vous que je vous dise pourquoi je suis restée, petit homme, dites, le voulez-vous ?

GARDEFEU.

Oui.

MADAME DE QUIMPER-KARADEC, à part.

Pauvre garçon ! (Haut.) Eh ! bien, je suis restée, parce que je vous avais remarqué…

GARDEFEU.

Hein ?

MADAME DE QUIMPER-KARADEC.

Parce que je vous avais remarqué, et que moi, lorsque j’ai remarqué un jeune homme… (A part.) Tu veux de la régence, en voilà !

GARDEFEU.

Qu’est-ce que vous avez dit ?

MADAME DE QUIMPER-KARADEC.

Cela vous étonne ; n’ayez pas peur, dans un instant, vous en entendrez bien d’autres.

GARDEFEU, à part.

Si c’est pour ça que j’ai coupé mes cordons de sonnette ?

MADAME DE QUIMPER-KARADEC.

Seulement, il y a une chose, qui me chiffonne.

GARDEFEU.

Vraiment ! et quoi donc ?