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––––––Sont-ce là, monsieur, les manières
––––––Qu’on doit avoir dans un salon ? (bis.)
––––––Troubler ainsi l’éclat des fêtes,
––––––Dont je prends ma part pour ton bien !
––––Nigaud, nigaud, tu ne comprends donc rien ?
––––––Mon Dieu ! que les hommes sont bêtes !

Piquillo fait vivement quelques pas pour aller au trône ; la Périchole le rattrape par le bras et le ramène au milieu[1].

II
––––––Comment ! tu vois que j’ai la chance,
––––––Et tu veux tout brouiller ici !
––––––Manquerais-tu de confiance ?
––––––C’est un défaut chez un mari (bis).
––––––Laisse-les donc finir ces fêtes,
––––––Et puis après tu verras bien…
––––Nigaud, nigaud, tu ne comprends donc rien ?
––––––Mon Dieu ! que les hommes sont bêtes !
PIQUILLO.
––––––C’est vrai, j’ai tort de m’emporter ;
––––––Venez, je vais vous présenter !

Mouvement général d’attention. — Piquillo prend le Périchole par la main et s’adresse à don Andrès.

––––––Écoute, ô roi, je te présente,
––––––A la face de tous ces gens,
––––––La femme la plus séduisante…
––––––Et la plus fausse en même temps !
––––––Prends garde à la câlinerie
––––––De sa voix et de son regard !…
––––––En elle tout est menterie…
––––––Je m’en aperçois… mais trop tard !
––––––Écoute, ô roi, je te présente,
––––––A la face de tous ces gens,
––––––La femme la plus séduisante,
––––––Et la plus fausse en même temps !
  1. Les dames, Don Pedro, Don Andrès, Panatellas, La Périchole, Piquillo, Tarapote.