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vre diable qui consente à épouser… (Allant à Don Pedro.) Vous, monsieur le gouverneur de la ville, de trouver un notaire qui consente à bâcler immédiatement ce mariage… Et si dans deux heures… vous m’entendez bien… si dans deux heures… tout n’est pas fini, j’accepterai la démission de tous vos emplois, charges et dignités… (Allant à sa petite maison et se retournant avant d’y rentrer)[1] sans oublier les appointements !… (Appuyant.) Immédiatement !

Il entre dans sa petite maison, les laissant stupéfaits.

DON PEDRO.

Que faire, Miguel ?…

PANATELLAS, remettant le règlement dans sa poche.

Obéir, Pedro… et plus tard nous verrons.

DON PEDRO, montrant la maison du fond.

Alors, j’entre là. — Il y a ici un notaire, je vais tâcher de le décider.

PANATELLAS.

Et je vais, moi, tâcher de trouver un mari !

Don Pedro entre dans la maison qui est au fond. — Panatellas entre dans le cabaret, après avoir fait à la Périchole de grandes révérences.


Scène X

LA PÉRICHOLE, puis DON ANDRÈS, et après les trois cousines.
LA PÉRICHOLE, seule.

Ah ! Piquillo ! pauvre Piquillo !… que vas-tu dire, quand tu recevras cette lettre ?…

Elle se lève, sa lettre à la main, et se met à le relire.

MORCEAU.
––––––« O mon cher amant, je te jure
––––––« Que je t’aime de tout mon cœur ;
  1. La Périchole, Panatellas, Don Pedro, Don Andrès.