Page:Meilhac et Halévy, La Diva.djvu/52

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
RAOUL.

Le frère à Balandard ? eh bien, il s’appelle Balandard !

MALAGA, l’imitant.

Il s’appelle Balandard… c’est son petit nom que je vous demande… idiot !

RAOUL.

Ah ! il s’appelle Émile.

MALAGA, avec éclat.

Émile !

RAOUL.

Eh bien, oui, il s’appelle Émile.

MALAGA, très-agitée.

Émile ! C’est bien, mon ami, à tout à l’heure… allez dans la salle.

RAOUL.

Qu’est-ce que vous avez ?

MALAGA.

Je n’ai rien, mon ami. (A part.) Émile !… (Haut) Allez dans la salle… je n’ai rien, je vos assure.

Raoul sort.


Scène VI

MALAGA, seule.

Émile ! comme cela est singulier que je n’ai jamais pu entendre ce nom, heureusement peu commun, d’Émile, sans ressentir là… quelque chose… Émile !

RONDEAU.
–––––––Quelquefois je le rencontre ;
–––––––Il est gras et marié,
–––––––Et quand je passe il me montre
–––––––A son beau-père étonné.
–––––––Il appelle aussi sa femme :
––––––– « Aglaé, viens donc la voir !