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MALAGA.

Ah ! oui, je sais que la grande-duchesse aime beaucoup les militaires.

RAOUL.

Enfin il n’a pas pu venir, mais ses aides de camp sont dans la salle.

Entre le régisseur.

LE RÉGISSEUR, entrant.

Mademoiselle Malaga !

MALAGA.

Vous venez voir si je suis prête… Bacalan, ayez d’abord la bonté de m’envoyer le coiffeur.

LE RÉGISSEUR.

Il n’est pas venu ?…

MALAGA.

Vous le voyez bien qu’il n’est pas venu…

BACALAN, appelant.

Alfred ! Alfred ! (A Rafaël et à Gatuchet.) Vous ferez bien de vous dépêcher, messieurs… c’est à vous tout à l’heure… (Il sort en criant.) Alfred ! Alfred !

GALUCHET.

Au revoir, mademoiselle Malaga…

MALAGA.

Au revoir… et avertissez tout le monde que ce soir, dans l’entr’acte, on boira du champagne dans ma loge.

GALUCHET, à Rafaël.

Viens-tu ?

RAFAEL.

Oui… je viens… mais… (Avec émotion.) Malaga, j’aurais quelque chose à vous dire.

MALAGA.

Quoi donc ?… mon Dieu !

RAFAEL, de plus en plus ému et regardant Raoul avec colère.

Non… pas maintenant… plus tard… en scène ce sera plus commode… Viens, Galuchet…

Il sort après avoir longuement contemplé Malaga. Même jeu de scène pour la sortie de Galuchet.