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SOSTHÈNES, apercevant Palestine.

Ah ! la voilà, la voilà ! Madame, il s’agit d’un oiseau… l’oiseau favori de ma nièce : il s’est envolé. Je sais qu’il faut vous apporter quelque chose ayant appartenu au sujet… voilà une de ses plumes.

PALESTINE.

Qu’est-ce que vous voulez que je fasse de ça ?

SOSTHÈNES.

On nous a dit que dans cette maison il y avait une somnambule… alors nous sommes venus… pour l’oiseau.

PALESTINE.

Oiseau vous-même !….

SOSTHÈNES.

Madame

RAFAEL.

Votre erreur est excusable, mais enfin la somnambule est au bout du corridor.

SOSTHÈNES.

Alors, il y en a deux !

PALESTINE.

Comment ?….

MARCELINE.

Une noce, mon oncle, c’est une noce.

SOSTHÈNES.

C’est vrai, ma foi, une noce de petites gens.

MARCELINE.

Donnons quelque chose à la mariée, mon oncle… (A Jeanne) tenez, mademoiselle, yoici une petite bague.

JEANNE.

Mais, mademoiselle…

MARCELINE.

Oh ! prenez, je vous en prie… cela me portera bonheur pour mon mariage à moi… car je me marierai, moi aussi.

JEANNE.

Bientôt ?

MARCELINE.

Dans quatre ans… avec mon petit cousin Raoul de la Belle--