Page:Meilhac, Halévy - Le Château à Toto.pdf/90

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
PITOU.

Quoi qui s’est passé ?

CATHERINE.

On a déclaré qu’ la vente ne valait rien !

PITOU.

Ça, ça m’est égal !…

CATHERINE.

Et toi… pour t’êt’ moqué des fondements de ton pays, on t’a condammé !

PITOU.

On m’a condamné ?…

CATHERINE.

À être arrêté d’abord. Et puis, après ça…

PITOU.

Après ça ?…

CATHERINE.

On voira après ça, on voira… et puis, il y a encore autre chose.

PITOU.

Et quoi donc ?

CATHERINE.

L’neveu du général Bourgachard… Tu l’connais c’neveu…

PITOU.

J’ crois bien qu’ je l’ connais… un jeune homme qui sentait si bon, que, lorsqu’il se promenait dans l’ jardin, toutes les fleurs en crevaient d’ jalousie.

CATHERINE.

Il sentait si bon qu’ça ?

PITOU.

Tous les mois, il recevait une caisse… qui lui était envoyée par un parfumeur de Paris… Dans cette caisse, il y avait un tas d’ pots… un tas d’ fioles, l’ neveu du général débouchait les pots, il débouchait les fioles… il s’ fichait tout ça sur la tête… (Avec enthousiasme.) et alors…

CATHERINE, électrisée.

Et alors…