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JEANNE.

Parce que j’avais absolument besoin de te parler…

PITOU.

A moi ?

JEANNE.

A toi. Te souviens-tu qu’un jour tu nous as fait bien rire en mettant une des vieilles houppelandes de ton ancien maître, le général Bourgachard.

PITOU.

Oh ! oui !… je me souviens…

JEANNE.

Et en parlant et en marronnant comme lui.

PITOU.

Ah ! oui ! c’ jour là… j’avais le cœur à la joie.

JEANNE.

Eh bien, il faut ?…

PITOU.

Il faut ?…

JEANNE.

Viens avec moi jusqu’au château… je tremble que mon bon père ne s’aperçoive de ma fuite ; viens, je t’expliquerai en marchant…

PITOU.

Un instant encore, je vous en prie…

JEANNE.

Comment…

PITOU.

Le temps de jeter un dernier regard… (Au moment où il se dirige vers la porte de Catherine, cette porte s’ouvre et Catherine parait dans tout son éclat.) Oh !

CATHERINE, surprise.

Qué qu’il a ?

JEANNE, à Pitou.

Vient-tu ?

CATHERINE.

Mais qu’est-ce qu’il a c’t’ imbécile ?