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II
––––––Pour te conter mes aventures,
––––––––Il me faudra peu de mois.
––––––J’ai maintenant quatre voitures
––––––––Au lieu de deux sabots.
––––––Autrefois je gardais vingt têtes
––––––––De bétail dans les champs.
––––––Je n’ai fait que changer de bêtes…
––––––––Notaire, tu comprends…
––––––––Va donc, la Falotte,
––––––Paris est à toi, marche, va ton train,
––––––––Petit pied qui trotte,
––––––A Paris souvent fait un grand chemin.
MASSEPAIN[1].

Et alors, vous avez fait un chemin…

LA VICOMTESSE.

Mais… assez gentil, comme vous voyez, puisque maintenant je puis acheter des châteaux…

MASSEPAIN.

Sur vos économies ?…

LA VICOMTESSE.

Justement…

MASSEPAIN.

Ainsi cet acheteur mystérieux ?…

LA VICOMTESSE.

C’est moi ; je puis compter sur vous, n’est-ce pas ?

MASSEPAIN.

Compter sur moi !…

LA VICOMTESSE.

Oui ; à cinq cent mille francs vous direz : J’ai marchand, et vous ferez comme ça : toc, toc…. n’est-ce pas, bon notaire, vous ferez toc, toc, avec le petit marteau ?

  1. Massepain, la vicomtesse.