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CATHERINE, entre ses dents, avec un dédain écrasant.
Paysan !
PITOU.
Paysan ! tout de même ! Tu dis ?
CATHERINE.
Rien.
PITOU.
A quoiqu’ça me sert alors d’être l’ plus madré des garçons du pays, et l’ mieux fait pour inspirer l’amour ?
COUPLETS :
PITOU.
I
- Mon humeur n’est-elle pas gaie ?
- Et parmi les autr’s jeunes gens
- En trouveras-tu un qui aie
- Comme moi des p’tits talents ?
CATHERINE.
- Qué talents qu’t’as, imbécile ?
PITOU.
- Plus d’mille ! objet grassouillet.
CATHERINE.
- Fais-en voir un sur les mille.
PITOU.
- Aim’s-tu l’son du flageolet ?
Il imite le flageolet.
PITOU.
II
- Ça t’déplairait donc, cruelle,
- De voir que ton amoureux
- Avec sa voix naturelle
- Fait la musique qu’ tu veux.
CATHERINE.
- T’en jou’s tout comme not’ aveugle.