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PITOU[1].

Mais pourquoi, enfin, pourquoi

CATHERINE.

Parce que.

PITOU.

C’est à n’y rien comprendre… T’es une nature supérieure cependant.

CATHERINE.

Eh ! ben après.

PITOU.

Tu t’ fiches pas mal des querelles de nos maîtres… et si tu n’ m’aimes pas, ça ne peut pas être parce que tu es, toi, la fermière de M. de La Roche-Trompette et parce que je suis, moi, le frère de lait de mademoiselle de Crécy-Crécy.

CATHERINE.

Non… c’est pas pour ça.

PITOU.

Pourquoi alors… ?

CATHERINE.

Parce que…

PITOU.

Et v’là tout ce que je parviens à obtenir de toi ! C’était bien la peine de renoncer à une position brillante…

CATHERINE.

Qué position !… ?

PITOU.

Fais donc semblant d’oublier qu’il y a deux ans j’étais domestique à dix lieues d’ici… chez le brave général Bourgachard…

CATHERINE.

Ah ! c’est cela.

PITOU.

J’ te vis, j’ t’aimai, et c’est pour me rapprocher de toi que je suis r’venu ici, et que j’ai consenti à m’ refaire paysan…

  1. Catherine,Pitou.